Un sacré bonhomme, notre diacre Gilbert Semenenko
J’aime ta façon de traverser la basilique. J’aime ta façon d’accueillir les gens sur le parvis. Tu ne te plains jamais, pourtant on devine que tu portes parfois des choses bien lourdes. Ton air bonhomme rassure mais tu es extrêmement attentif à tous. Toujours ouvert, tu ne baisses pas les bras, sur toi on peut compter.
Comme Jésus, tu aimes les gens. Tu sais tout de suite repérer ceux qui peinent sur le chemin de la vie. Très courageux, tu ne donnes pas de leçon, tu sais ce que c’est que de repartir à zéro. Une désarmante plaisanterie sur les tracteurs ou sur ta coupe de cheveux…tu sais aussi gentiment te moquer de celui qui se croit trop sérieux.
Je ne te côtoie que depuis 6 années mais je sais que tu as fait beaucoup de choses, de quoi même remplir plusieurs vies. La ferme en Picardie, l’entreprise des pommes, la paroisse de Marolles, la grande famille que tu as bâtie avec Christiane, ton ministère de diacre, les centaines de baptêmes, de mariages et d’obsèques que tu as célébrés avec les gens depuis 28 ans, les multiples gestes de solidarité et depuis 3 ans l’incroyable aventure auprès des roms
À Brétigny, à Arpajon, à la Ferté et ici à Longpont, dans toutes les équipes pastorales où tu as travaillé, tu as apporté le bon air de la vie.
Le nom que tu portes vient de l’autre bout de l’Europe. Tu aimes à rappeler que ton père a dû traverser le Dniepr à la nage pour fuir les bolcheviques. Cette énergie de la liberté continue de couler dans tes veines. L’aventure n’est pas finie.
J’ai entendu beaucoup d’homélie dans ma petite vie mais je n’oublierai jamais tes paroles. « On rencontre des gens qui peuvent être fâchés contre l’Église et même contre Dieu, je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui soit contre l’Évangile, je ne connais personne qui soit contre : Aimez-vous les uns les autres ! ».
C’est ça qu’il faut dire et c’est ça qu’il faut vivre !
Merci infiniment Gilbert.
Père Frédéric Gatineau
Juillet 2013